Les organisations sont moins bien préparées aux crises qui représentent le plus grand enjeu pour elles, selon l’enquête sponsorisée par FTI Consulting menée auprès de directeurs juridiques
Plus des deux tiers des organisations interrogées ne procèdent pas à des exercices de simulation de crise qui se fonderaient sur les enseignements tirés d’événements passés.
Environ 60 % des directeurs juridiques interrogés ont déclaré s’impliquer de plus en plus dans la stratégie de gestion de crise de leur organisation.
Près de 70 % des organisations interrogées ne disposent pas d’une équipe interfonctionnelle de réponse aux crises ou de conseils externes présélectionnés.
Paris, le 15 octobre 2024 - Selon une récente étude sponsorisée par FTI Consulting (NYSE : FCN), les organisations sont moins bien préparées aux crises qui représentent le plus grand enjeu pour leur activité et tardent à mettre en œuvre les leçons qui amélioreraient leur capacité à répondre aux événements futurs.
L’enquête réalisée par Economist Impact sur le rôle du directeur juridique en cas de crise a été menée auprès de 600 décideurs juridiques de premier plan en Amérique du Nord, en Europe, au Moyen-Orient et en Afrique (« EMEA »), ainsi qu’en Asie-Pacifique. Lorsqu’il leur a été demandé de citer, parmi douze typologies de crises, celles qui présentent les risques majeurs pour leur organisation, près de 30 % des directeurs juridiques ont cité les crises réputationnelles ou opérationnelles parmi les trois premiers types de crises. Les crises réputationnelles ou opérationnelles figurent également parmi les trois premiers types de crises pour lesquels leurs organisations sont les moins bien préparées, selon environ 30 % des directeurs juridiques.
Plus de deux tiers des organisations interrogées n’ont pas intégré les leçons tirées des crises passées dans les formations et les exercices de crise. Cette lacune rendra de nombreuses organisations vulnérables aux conséquences d’une crise ou d’un événement de type « Black Swan », en particulier dans un contexte où surviendrait une série d’événements externes perturbateurs, tels que les cyberattaques et les violations de données, les chocs macroéconomiques, les perturbations politiques et les conflits géopolitiques.
« Il ne s’agit pas de savoir si un événement se produira, mais plutôt lequel et à quel moment. Anticiper les menaces potentielles et mettre en place le niveau approprié de préparation avant qu’un événement ne se produise assure la continuité, le succès opérationnel et la bonne réputation d’une organisation. » a déclaré Karl Payeur, Co-head du bureau de Paris chez FTI Consulting. « Après une crise, l’entreprise doit évaluer les risques réglementaires, juridiques, commerciaux et réputationnels qui subsistent et déterminer comment aller de l’avant pour reconstruire. Tirer des leçons des réponses apportées préparera les organisations à faire face, le cas écheant, à d’autres incidents. Le Directeur juridique d’aujourd’hui a une place centrale et stratégique, il est en première ligne pour accompagner l’organisation dans son développement et dans la gestion des risques. »
Avec l’augmentation de la fréquence, la complexité et l’imprévisibilité des crises au cours des cinq dernières années, environ 60 % des directeurs juridiques interrogés ont déclaré être davantage impliqués dans la stratégie de gestion des crises de leur organisation. Toutefois, cette implication n’est pas uniforme à travers le monde. En Amérique du Nord (64 %) et dans la région EMEA (60 %), les directeurs juridiques sont plus nombreux à s’impliquer dans la continuité des activités et la planification de mesures financières d’urgence que leurs homologues de la région Asie-Pacifique (42 %). De même, près de deux fois plus de directeurs juridiques en Amérique du Nord (63 %) qu’en Asie-Pacifique (33 %) sont davantage impliqués dans le suivi et l’analyse de l’impact des signes avant-coureurs qui dépassent le cadre juridique et qui affectent la réputation ou la marque de l’organisation.
La modélisation basée sur l’intelligence artificielle (IA) ou le « Machine Learning » (ML) peut être particulièrement efficace pour fournir des évaluations d’impact complètes et précises en cas de crise. Pourtant, plus de la moitié des organisations interrogées ne déploient pas de modélisation basée sur l’IA ou le ML pour gérer leur crise. L’une des raisons susceptibles d’expliquer cela tient dans le manque de compétences nécessaires pour effectuer des analyses d’impact et utiliser des solutions technologiques. Trois directeurs juridiques sur dix considèrent même que c’est l’un des cinq principaux défis empêchant leur organisation d’être mieux préparée aux événements de crise.
Près de 70 % des organisations interrogées ne disposent pas d’une équipe ad hoc interfonctionnelle chargée de répondre aux crises ou d’une liste de contacts externes experts en gestion de crises susceptibles de se réunir rapidement lors de la survenance d’une crise. La création d’une équipe globale de réponse aux crises est citée par 42% des directeurs juridiques comme étant l’une des trois principales priorités de leur département juridique pour mieux se préparer à une prochaine crise en se basant sur les enseignements tirés des événements passés. L’augmentation des dépenses consacrées aux activités de préparation aux crises, aux outils, aux améliorations technologiques, aux conseils ou prestataires externes (40 %) et l’adoption de technologies plus avancées pour le suivi et l’analyse de l’impact des crises (33 %) sont les deux autres priorités.
Lars Faeste, Chairman EMEA chez FTI Consulting, a ajouté : « Les enjeux n’ont jamais été aussi importants que lorsqu’il s’agit de gérer des crises et des événements de type “Black Swan”. Le fait que ce rapport révèle qu’une grande majorité d’organisations n’intègrent pas les leçons des crises passées dans leurs plans d’urgence est préoccupant. Les équipes dirigeantes sont souvent conscientes de ce qu’il faut faire, mais ne prennent pas encore de mesures opportunes et décisives. D’autres ne disposent pas des outils et des ressources nécessaires à une compréhension globale des risques émergents. Les directeurs juridiques jouent un rôle essentiel et continu pour aider leur organisation à combler ces lacunes en matière de préparation aux crises, leur permettant ainsi d’être plus informée, plus agile et plus efficace dans la gestion des événements futurs. »
Parmi les autres résultats clés de l’enquête :
- Plus de deux tiers des directeurs juridiques dans les secteurs des services financiers, de la banque et de l’assurance ont confié leurs exercices de surveillance et d’analyse des alertes précoces à des partenaires stratégiques autres que le service juridique, contre moins de la moitié pour l’ensemble des organisations interrogées.
- Les directeurs juridiques du secteur de l’industrie sont plus impliqués dans la gestion des crises et de leurs impacts (72 %) que leurs homologues dans les secteurs des services financiers, de la banque et de l’assurance (68 %), de l’informatique/technologie, des médias et des télécommunications (64 %), de l’énergie, du pétrole et du gaz (63 %), du retail (62 %) et de la santé et des sciences de la vie (54 %).
- Près de 40 % des personnes interrogées ont déclaré ne pas avoir de plan d’urgence en place en cas de cyberattaque ou de défaillance de la chaîne d’approvisionnement.
Pour plus de détails, voir le rapport complet : Turbulent waters, trusted anchors: The general counsel’s evolving role in navigating crises.
Données démographiques et méthodologie
FTI Consulting a sponsorisé l’étude Turbulent waters, trusted anchors: The general counsel’s evolving role in navigating crises, qui a été réalisée par Economist Impact. Cette étude basée sur une enquête explore les points de vue des décideurs juridiques de premier plan sur la nature du paysage des crises aujourd’hui, la préparation de leur organisation face aux crises et la façon dont leur rôle a évolué dans la gestion de ces événements.
L’enquête sur le terrain a été menée en ligne et par téléphone entre avril et mai 2024. Elle a porté sur un total de 600 décideurs juridiques de premier plan en Amérique du Nord (25 %), en Europe, au Moyen-Orient et en Afrique (50 %) et en Asie-Pacifique (25 %). Tous les répondants travaillaient dans des organisations dont le chiffre d’affaires annuel est supérieur à 1 milliard de dollars.
A propos de FTI Consulting
FTI Consulting, Inc. est une société internationale de conseil aux entreprises aidant les organisations à anticiper et gérer les changements, les risques ou les contentieux d’ordres financiers, juridiques, opérationnels, politiques, réglementaires ou encore de réputation. Avec plus de 8000 employés répartis dans 33 pays, les professionnels de FTI Consulting travaillent en étroite collaboration avec leurs clients pour anticiper, éclairer et surmonter les défis complexes qu’ils affrontent et tirer le meilleur parti des opportunités qui se présentent à eux. Le groupe a généré un chiffre d’affaires de 3,49 milliards de dollars au cours de l’exercice 2023. Dans certaines juridictions, les services FTI Consulting sont fournis par des entités juridiques distinctes, capitalisées séparément et gérées indépendamment. Pour plus d’informations, consultez notre site www.fticonsulting.com.
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Source: FTI Consulting, Inc.
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